Ligne d’écoute
Une information sous forme de courrier a été envoyée aux plus de 60 ans isolés, en risque d’isolement ou émargeant au CPAS. Elle indiquait le numéro de téléphone qui leur permettait de joindre la ligne d’écoute du PCS de Viroinval.
Une liste de bénévoles a été dressée par village. Le recrutement de 30 volontaires s’est opéré via le site Internet de la Commune, la page Facebook et le Viroinval Info. La Commune a demandé l’adresse et le numéro de téléphone de chaque bénévole et a vérifié qu’ils résidaient bien à l’adresse communiquée, pour plus de sécurité.
L’objectif du PCS était de de retisser des contacts, de recréer du lien social au cœur des villages. La commune s’est donc attachée à mettre en contact des volontaires et des demandeurs issus des mêmes villages et de quartiers proches. Les volontaires ont été mis en contact avec les personnes qui ont appelé la ligne d’écoute. Le nombre de demandes reçues est de 74.
Lors de la première vague, les demandes étaient plutôt variées: courses en grand magasin, pharmacie, bois de chauffage à rentrer dans les maisons, remplacement d’aides familiales en incapacité de travailler, remplacement de pédicures dans le même cas, notamment pour les personnes souffrant de diabète. Plusieurs personnes ont aussi appelé dans le but de pouvoir papoter un peu. Elles ont notamment exprimé leur crainte et leur refus d’aller à l’hôpital et donc de se faire soigner. Elles ont été mises en contact avec des bénévoles.
Les courses
Les professionnels de la Maison des jeunes ont répondu présents pour la prise en charge de la moitié des demandes de courses et les bénévoles ont assuré l’autre moitié. Ils se sont eux-mêmes arrangés avec les demandeurs pour la gestion des paiements. Des photos des tickets de courses ont été envoyées à la Commune pour contrôle éventuel avec les extraits de compte, ce qui n’a pas été nécessaire.
La Commune a mis l’accent sur le respect de l’intimité des demandeurs surtout lorsqu’il s’agissait de femmes en les confiant à des professionnels ou à des volontaires du même sexe. Ici encore la Commune s’est arrangée pour que les volontaires et les professionnels de la Maison des jeunes soient en contact et puissent rendre service à des personnes du village et du quartier où ils habitaient/travaillaient pour essayer de créer des liens durables.
Les masques
Deux projets se sont déroulés en parallèle.
Pour le projet Smask, initié par un médecin de l’hôpital de Chimay et destiné à fournir des masques au personnel soignant, une équipe de couturières a pu se procurer des kits de confection à Cul des Sarts. Le centre culturel a imprimé les logos sur les masques.
Cette production de masques étant réservée au personnel soignant, une seconde équipe de 60 couturières et découpeuses locales emmenée par l’équipe de la Maison des jeunes et de Vie féminine s’est mise au travail pour la confection de masques pour les citoyens de la commune.
5.800 masques ont été confectionnés. Un beau travail de coordination s’est mis en place tant pour la répartition du travail entre les découpeuses et couturières, ce qui a permis un grand gain de temps, que pour faire réparer les machines à coudre, trouver le matériel malgré la fermeture des magasins… (système D +++ pour rendre les choses possibles).
Les masques ont été distribués par toutes les équipes communales et la Maison des jeunes. La distribution s’est organisée par enveloppes familiales qui contenaient les masques fabriqués dans la commune et les masques fédéraux. Ce fut un beau projet collectif, sympathique et convivial.
Les deux maisons de repos ont été livrées en premier lieu puis chaque village l’un après l’autre.
Un plus : une équipe a réalisé la construction de visières en impression 3D. Les machines et les hommes ont tourné jours et nuits, pour les deux maisons de repos.
Maisons de repos et tablettes
Une agente du PCS a été transférée vers la maison de repos communale dans laquelle elle travaillait déjà à mi-temps. Elle y a fourni des tablettes pour mettre en contact les résidents et leurs familles. Elle y a également organisé des activités.
La maison de repos privée n’a pas pu en bénéficier lors de la première vague car ils ont connu une grosse contamination de leurs résidents. Ils ont cependant organisé, de leur côté, des activités dont des concerts extérieurs.
Le projet de mettre des tablettes à disposition des résidents de la maison de repos s’est poursuivi pour permettre aux résidents d’entretenir les liens avec leurs familles. Le projet devait s’étendre à la maison de repos privée pour autant que l’accès soit autorisé.
Liens et craintes
Il a été prévu que les membres du comité du Club seniors reçoivent une bouteille de Beaujolais nouveau comme chaque année. S’est aussi organisée une distribution de cougnous et l’envoi des vœux de fin d’année à tous les seniors de l’entité.
En effet, beaucoup de personnes isolées ou en risque d’isolement font part de leur crainte de ne pas revoir leurs enfants, surtout pour les fêtes, de devoir passer Noël tout seul…
Des personnes hésitent à dire qu’elles sont malades pour ne pas déranger, ou parce qu’elles ont peur d’être envoyées à l’hôpital et de n’y plus voir personne.