Appels téléphoniques dans le cadre du « plan d’urgence »
Au début du premier confinement (mars 2020), le PCS a mis en place avec le Collège communal le projet « plan d’urgence » qui consiste à contacter par téléphone tous les aînés de plus de 65 ans de la commune. L’objectif était de s’assurer que les gens allaient bien, que les plus âgés avaient un réseau social de personnes pouvant rendre certains services, qu’ils n’avaient besoin de rien.
Le temps de mobiliser une équipe de 10-15 personnes (issues du service population de l’administration communale, mis à l’arrêt) et le temps de trouver les numéros des personnes de 65 ans et plus (via le 1307 et le service population), le projet a mis une semaine pour se mettre en place.
Il y a aussi eu un appel aux citoyens à être vigilants par rapport à ses voisins et à informer le PCS en cas de suspicion d’isolement. Le numéro du plan d’urgence a été communiqué sur flyers, facebook et sur le site Internet communal. Le service technique de l’administration communale a distribué des flyers pour toucher les personnes non touchées par les réseaux sociaux. Il y a eu 2-3 distributions pendant le 1er confinement.
Vers la mi-juin, il y a eu un rappel que le plan d’urgence fonctionnait toujours, que les gens pouvaient toujours appeler, que le système de solidarité pouvait continuer, même en temps normal.
Sur la base des premiers appels passés, le PCS a pu identifier une cinquantaine de personnes plus isolées ou plus fragilisées (mobilité, santé, …). Tous les mardis, ces personnes plus fragilisées sont recontactées pour savoir si elles vont bien et si elles n’ont besoin de rien. Le service est toujours en place actuellement. Il n’y a pas eu de coupure entre le 1er et le 2e confinement. Au cours de la 1ère vague, ils ont comptabilisé 2500 appels, parfois jusqu’à 30 appels par jour.
Les personnes contactées sont parfois en pertes de repères ; on constate des cas de détresse, des cas psychiatriques, des problèmes de désorientation, voire parfois des personnes plus agressives. On sent que certaines personnes sont atteintes psychologiquement. De nouvelles personnes ont pris contact avec le numéro d’urgence ; ce ne sont pas que les « habitués ».
Une Foire Aux Questions (FAQ) pour le personnel a été mise en place : les demandes particulières des citoyens étaient recensées dans cette FAQ pour que chaque personne puisse avoir les mêmes références pour répondre.
Il y a eut une moins grosse affluence d’appels durant le 2ème confinement (novembre 2020). Le réseau social des gens s’est renforcé, les liens noués refont surface maintenant.
Appel aux volontaires
Mise en place d’un système de solidarité en lançant un appel aux volontaires via les moyens de communication déjà utilisés (flyers, facebook, le site communal) pour éveiller la solidarité quel que soit le domaine d’aide :
- courses
- pharmacie
- mobilité
- confection de masques
- garde d’enfants
- promenade de chiens
- …
Organisation et garanties
La Commune de Florennes a fonctionné sur base de la confiance.
Les gens donnaient leurs cartes de banque et leurs codes bancaires. Certains étaient plus frileux que d’autres, mais le PCS, qui avait les coordonnées des volontaires, se portait garant de toute dérive.
Certains bénévoles souhaitaient aussi passer par le PCS pour garantir cette sécurité. Hormis la réticence de certains, il n’y a pas eu de problème, mais les personnes comprenaient rapidement que c’était la seule solution.
- Le PCS transmettait le nom du bénévole à la personne ayant besoin d’un service.
- Cette personne prenait elle-même contact avec le bénévole, et non l’inverse.
Suivi – les bénévoles accompagnent parfois les personnes âgées pour faire leurs courses, autant que les mesures le permettent.
Implications et freins rencontrés par le CCCA
Le PCS s’occupe du Conseil Communal des aînés. Il a gardé contact avec les aînés essentiellement par mails pendant le 1er confinement, ce qui a posé problème pour certains aînés non équipés numériquement. Certains membres étaient un peu frustrés, souhaitaient pouvoir plus s’impliquer, mais n’étaient pas mis au courant des actions car n’avaient pas de boîte mails. D’autres ayant accès au numérique, moins isolés, se sentaient tout de même mis à l’écart et auraient souhaité s’impliquer davantage, mais n’ont pas pu car ils sont considérés comme personnes à risque en tant que personnes âgées.
Le CCCA a voulu s’investir dans des actions concrètes : il a créé des cartes pour la fête des mères et pour la fête des pères, qui ont été envoyées virtuellement dans les maisons de repos (les lettres papier n’étaient pas autorisées). Le CCCA a aussi organisé un concert de 2 musiciens devant la maison de repos.
Le CCCA s’est réuni en septembre 2020 pour débriefer sur la manière dont ils ont vécu le 1er confinement. La 2e réunion de CCCA a dû être annulée au vu de la recrudescence du COVID.
Il a été décidé de prendre contact avec les membres du CCCA systématiquement tous les mardis également pour prendre des nouvelles, mais aussi pour voir comment les impliquer dans certains domaines. Le PCS réfléchit à comment travailler à distance avec les personnes qui n’ont pas accès au numérique. Actuellement, quand il y a des échanges de courriers électroniques avec les personnes connectées, les courriers sont aussi envoyés par courrier postal aux personnes non connectées pour qu’elles restent informées.
Certaines personnes du CCCA ont abandonné leur implication dans le CCCA car la situation était trop pesante.