Diffuseur de bonheur- Visites au domicile
La Commune de Fosses s’est inspirée de ce qui s’est organisé à Bruxelles, à savoir un diffuseur de belles paroles qui clamait des messages devant le domicile des personnes isolées, afin de reproduire le concept.
Lors d’un stage organisé avec la coordinatrice de l’école des devoirs, les enfants se sont rendus auprès de quelques personnes isolées pour leur transmettre un message et demander ce qu’ils aimaient. Ils ont pris en compte ce que les aînés appréciaient et ont fait des petites scénettes, chorégraphies, chansons, … « personnalisées ».
Par exemple, Marie est une personne âgée, normande, qui vit seule.
Ils ont repris la chanson de made in Normandie, sont venus avec une vraie oie dans les bras, ils ont fait des dessins d’hirondelles pour elle.
Les visites duraient 10-15 min. Au total, ils ont rendu visite à une dizaine de personnes du village. La personne qui accompagnait les enfants en profitait pour expliquer le réseau de solidarité qui existe pour les personnes âgées, et pour leur demander s’ils étaient intéressés de recevoir des visites à domicile ou d’avoir un contact téléphonique.
Freins : pendant l’hiver, il est plus compliqué d’organiser des visites, mais les enfants ont apporté des petits sachets avec des échantillons. Ensuite, des bénévoles d’une septantaine d’années leur ont rendu visite, mais ils n’étaient pas toujours à l’aise par rapport à la pandémie. Dès que les enfants l’ont pu, ils ont recommencé les visites à domicile, et refait le diffuseur de bonheur pendant leur stage.
Les bénévoles en question font partie d’un réseau de solidarité dont l’objectif est de garder un contact avec les personnes isolées (téléphonique et/ou visites à domicile).
Les bénéficiaires ont été sélectionnés via le réseau (les sachant seul(e)s), ou sur demande d’un membre de la famille ou d’un voisin.
Avec le Home
Une action du PCS consiste à créer un contact entre les élèves de l’école des devoirs et le Home Dejaifve. Cette action avait déjà été mise en place avant le confinement.
Pendant la crise, ils ont fait une demande de connexion internet pour pouvoir rester en contact. Ils organisent une visio par semaine, le mercredi après-midi, avec les enfants et un résident. Avant la visio, les enfants préparent un questionnaire pour pouvoir faire connaissance avec la personne âgée. Ils posent des questions sur sa vie, sur ce qu’il/elle aime (comment tu as rencontré ton mari, quelle est ta couleur préférée, etc.).
L’Ecole des devoirs réalise de nombreux projets, dont celui de faire un journal avec les enfants et les résidents. Ils veulent écrire un livre sur les petits bonheurs, dans lequel ils récoltent la parole des personnes âgées et des enfants.
Garder le contact
Les contacts téléphoniques pris avec les personnes âgées qui le souhaitent sont toujours d’actualité. Deux bénévoles et l’animatrice du PCS appellent. Les deux bénévoles travaillent aussi pour Hestia, donc ils sont habitués. Ils appellent entre 15 et 20 personnes différentes.
L’animatrice fait aussi des appels vidéo par messenger avec les personnes qui participent habituellement aux activités, comme le jardin partagé, le bar à soupe, … Une solidarité s’est rapidement mise en place au sein des groupes. Par exemple, les membres du groupe « atelier cuisine » s’appellent aussi entre elles, et restent en contact via messenger. Une entraide s’est installée naturellement.
Jeux par visio – un bénévole au « réseau solidarité » avait lancé un après-midi jeux et un après-midi atelier d’écriture qui n’ont pas pu se faire en présentiel; ils ont essayé d’organiser un après-midi jeux en vidéo, avec des personnes isolées. Ça a bien fonctionné et ils ont donc essayer de pérenniser l’expérience. Ils ont testé le jeu du dictionnaire et un blind-test. La semaine suivante, ils ont programmé un jeu avec des mimes, un blind-test, ils essayeront aussi le jeu taboo, le scrabble et d’autres…
Description du « réseau solidarité » – Il s’agit d’une action du PCS, visant à mettre en place des visites à domicile entre bénévoles et personnes âgées isolées. Il a fallu trouver des alternatives à ces visites (appels téléphoniques, autres activités permettant de respecter les mesures sanitaires) pendant la pandémie.